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BRETAGNE & Emblèmes

  • Le drapeau de la Bretagne, est appelé Gwenn ha Du (en français : « Blanc et Noir »). Le quart supérieur gauche reprend les armoiries de Bretagne : un semé d'hermine dit aussi « franc-quartier d'hermine plain », c'est-à-dire sans nombre précis même si habituellement on en représente onze. Les bandes blanches et noires, selon l'explication la plus populaire, représentent les pays ou 9 évéchés de Bretagne : 4 pour les pays de langue bretonne et 5 pour les pays de langue gallo. Ces bandes sont en fait dues à la volonté de créer un emblème moderne pour rompre avec le vieux drapeau d'hermine, trop marqué par le mouvement régionaliste aristocratique, et que certains confondaient avec des fleurs de lys ; cette création s'inspirant des systèmes utilisés au Royaume-uni, aux États-Unis et en Grèce. Le Gwenn ha du a été créé par Morvan Marchal, architecte, militant et nationaliste breton, et exposé pour la première fois en 1925 au pavillon de la Bretagne à l'exposition des arts déco à Paris. Son essor fut rapide et plusieurs mouvements collaborationnistes l'utilisèrent. Il fut pour cela interdit à la Libération. Aujourd'hui, ce drapeau flotte au fronton de nombreuses mairies et de certains bâtiments publics de Bretagne. Quelques communes utilisent toujours l'ancien drapeau d'hermine, que le succès du Gwenn ha du a marginalisé.
  • L'écu d'hermine forme les armoiries de la Bretagne depuis son adoption par le duc Jean III en 1316. Il remplaçait l'échiqueté au franc-quartier d'hermine introduit en Bretagne en 1213. Ce choix fut-il dû au fait que c'était la fourrure des juges et des rois, que son motif l'apparentait au semé de fleurs de lys de France, que le précédent écu n'était plus valorisant ou que celui-ci était justement porté par la marâtre détestée de Jean III ? En tout cas cet écu représenta le duché puis la province de Bretagne. Malgré la disparition de la Bretagne comme entité politique en 1790, il est resté en usage jusqu'à aujourd'hui. Le conseil régional de la région administrative de Bretagne l'utilise parfois, sur les trains par exemple, mais il lui a préféré un logo à bandes bleues et vertes. Cet écu d'hermine est la source de toute l'emblématique bretonne : la bannière herminée a donné le drapeau traditionnel, puis le franc-quartier du Gwenn ha du ; Jean IV y a puisé sa devise personnelle, son ordre de chevalerie, sa livrée et le nom du château de sa capitale (Vannes/Gwened) ; ses couleurs furent reprises au XVe siècle par la croix noire ; la moucheture d'hermine est déclinée sur toutes sortes de support…
  • L'hermine héraldique, aussi appelée queue d'hermine, moucheture d'hermine ou tout simplement hermine, est issue des armes de Bretagne dont elle reprend le motif essentiel. Dès le XVIe siècle, elle a colonisé les médailles, les papiers timbrés, les documents officiels et privés, les ex-libris, les façades et les cursives de nombreux bâtiments, les bibelots et plus récemment les auto-collants… Contrairement aux armoiries qui représentent la Bretagne elle-même, l'hermine est la marque de ce qui est breton. C'est ce qui l'a rendue si populaire, au point que le président du Conseil régional de la région Bretagne l'a choisie comme logo en septembre 2005.
  • L'hermine naturelle, c'est l'animal proprement dit, revêtu pour marquer la Bretagne, de la fourrure blanche qu'il arbore l'hiver dans les pays froids. Le duc Jean IV à son retour d'Angleterre, fin XIVe siècle, fut le premier à en faire sa devise (ou badge). Depuis, elle est apparue sur les sceaux des ducs puis des États de Bretagne, à la cathédrale de Quimper, sur les sablières de tant d'églises, sur les châteaux des Montfort et un peu partout en support d'armoiries. Réactualisée en une bestiole sympathique, elle fait un retour en force ces dernières années, entre autres sur des maillots de football ou des panneaux urbains.
  • L'Armes Prydein parle des "armées noires" des Bretons d'Armorique et le poème d'Ermold Le Noir évoque leurs boucliers ronds peints en noir. Le noir deviendra une constante dans l'emblématique bretonne, et c'est une couleur rare. Peut-on en conclure que l'entourage de Jean IV de Montfort ait connu ces textes anciens ou connu cette tradition par d'autres sources lors de leur choix du noir pour leurs troupes ? En tout cas de nos jours l'association de couleurs noir/blanc évoque toujours la Bretagne sur des maillots de sportifs ou des casaques.
  • Le triskell
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    Le triskell
    On peut également citer le triskel (ou triskell), symbole à trois branches ancien et polysémantique (symbolisant probablement des triades divines, une roue solaire ou les éléments primaires : l'eau, la terre, l'air) que l'on retrouve dans les cultures celtes comme dans de nombreuses autres cultures à travers les cinq continents. Accepté petit à petit comme emblème pan-celtique, voire comme breton, il est devenu très populaire depuis les années 1970.
  • L'hymne national de la Bretagne est le Bro gozh ma zadoù (Vieux pays de mes pères), bien qu'il n'aie pas été officialisé. Il s'agit d'un hymne à la Bretagne avec des paroles en breton composées par François Taldir-Jaffrenou à la fin du XIXe siècle ; il est chanté sur la musique de l'hymne national gallois. La même musique est utilisée pour l'hymne de la Cornouailles britannique. Cette réutilisation de la musique dans les hymnes nationaux symbolise la proximité de cœur entre les trois nations celtiques / brittoniques.
  • La Bretagne a pour devise : Kentoc'h mervel eget bezañ saotret en breton ou potius mori quam fœdari en latin, phrase traduite en français par l'expression « plutôt la mort que la souillure ». Elle est rattachée à la légende du roi Konan Meriadeg chassant une hermine ("la blanche hermine") qui préféra se laisser prendre plutôt que souiller son pelage en traversant une rivière boueuse.
  • Un certain nombre d'autres symboles, moins importants mais bien répandus, identifient la Bretagne et les Bretons. On peut citer le chapeau breton, la carte de la Bretagne aux 5 départements, les lettres BZH, le menhir ou le dolmen, le calvaire, le pêcheur en ciré, la Bigoudène ou la Fouesnantaise en habits et coiffes traditionnels ; ils tiennent lieu dans l'imagerie populaire de marque de bretonnitude, sinon de bretonnerie.

La coiffe et le chapeau breton sont la marque de reconnaissance quasi-obligatoire des caricaturistes de la presse parisienne (du Monde à Charlie-Hebdo) quand ils veulent représenter des Bretons.

--> En revanche, le personnage caricatural de Bécassine, créé à une époque coloniale peu respectueuse des minorités, a été perçu comme dégradant et insultant pour les Bretons, à l'égal par exemple du tirailleur "Y'a bon Banania" pour les Africains. On ne peut le tenir pour emblématique de la malgré le battage commercial dont il est l'objet à l'occasion
Source Wikipédia


03/11/2006

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